Les dirigeants de la communauté devraient être doués d'un charisme attractif et convaincant, car c'est ainsi qu'ils auront les meilleures chances d'obtenir une adhésion positive des individus aux projets de la communauté. Il faut aussi une interactivité, des échanges d'idées, de points de vues, entre individus et dirigeants, afin de pouvoir concrétiser le meilleur entre individus et communauté. Avec une logique d'épicier-juriste, on ne peut que gèrer par la contrainte la compétition acharnée d'égoïsmes individuels, mais il n'y a quasiment aucune chance d'obtenir un dépassement de l'individu, en harmonie avec sa communauté.
Tout charisme n'est pas bon. Celui de Hitler flattait l'ego des Allemands humiliés par la défaite de 1918. Comme l'avait souligné le concepteur de l'arme blindée allemande, Heinz Guderian, le nazisme, s'il avait été plébiscité par une majorité d'Allemands, était une catastrophe universelle, dès qu'il sortait de ce cadre étroit. En diabolisant des catégories d'êtres humains pour leur religion, leurs opinions politiques ou leur orientation sexuelle, le nazisme s'était coupé de toute prétention universelle. A l'extérieur de l'Allemagne, le charisme de Hitler avait surtout réussi à fédérer le monde entier contre lui.
Un charisme est nécessaire, mais il doit avoir l'universalité à gouverner tous les êtres.
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